La fédération thaïlandaise de boxe a annoncé qu’elle n’enverrait aucun représentant de muay thaï, son sport national aux prochains Jeux d’Asie du Sud-Est, organisés au Cambodge en raison de la volonté de ce pays de changer le nom de cette discipline.
C’est une querelle de voisins. La Thaïlande a décidé, mardi 24 janvier, de boycotter l’épreuve de Muay Thai, son sport national, aux prochains Jeux d’Asie du Sud-Est, après que l’organisateur cambodgien a décidé de renommer la discipline « kun khmer« . « La Fédération thaïlandaise de boxe ne va envoyer aucun représentant à Phnom Penh pour les Jeux d’Asie du Sud-Est qui ont lieux du 5 au 17 mai », a déclaré le vice-président du comité national olympique thaïlandais, Charoen Wattanasin.
Le Cambodge « viole les règles internationales olympiques », a insisté le dirigeant.
La Muay Thai ou boxe thaïlandaise, fait partie des fiertés de la Thaïlande. L’organisateur cambodgien se défend en rappelant les « origines khmères » de ce sport de combat réputé violent, qui autorise les coups de genou et de coude. « Nous sommes le pays hôte, donc nous avons le droit de changer le nom en kun khmer, parce que les origines du sport se trouvent dans la culture khmère », a asséné Vath Chamroeun, secrétaire général du comité d’organisation. « Nous devons satisfaire notre peuple« , a-t-il insisté. Le dirigeant cambodgien a promis un boycott en 2025 pour les Jeux d’Asie du Sud-Est qui seront organisés en Thaïlande, si jamais le Kun Khmer redevenait muay thaï.
Les deux royaumes voisins partagent des querelles historiques, au sujet par exemple du temple frontalier de Preah Vihear, revendiqué par Bangkok, mais dont la souveraineté a été confirmée à Phnom Penh par la Cour internationale de justice en 2013.
Le Muay Thaï, qui n’apparaît pas au programme des Jeux olympiques, figure à celui des Jeux d’Asie du Sud-Est qui réunit les dix pays de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean). Le Vietnam, avec onze médailles dont quatre d’or, a dominé la dernière édition, en 2021 à Hanoï.