Le gouvernement thaïlandais envisage de reclasser le cannabis comme stupéfiant
Dans un renversement de la politique de l’administration précédente visant à dépénaliser le cannabis et le chanvre, le gouvernement dirigé par le Pheu Thai a décidé de reclasser le cannabis en tant que stupéfiant de catégorie 5, à l’exception des usages médicaux et sanitaires.
Le ministère de la Santé publique a été chargé par le Premier ministre Srettha Thavisin de modifier ses règlements ministériels afin d’inclure le cannabis sur la liste des stupéfiants de catégorie 5, qui doit être complétée pour l’application de la loi au cours de cette année.
Il existe une exception pour l’usage contrôlé du cannabis à des fins médicales et de santé, mais pas à des fins récréatives.
Ce revirement de politique est une gifle pour le parti Bhumjaithai, l’un des partenaires de coalition du gouvernement, qui a promu la dépénalisation du cannabis et du chanvre comme sa politique phare sous l’administration Prayut, ce qui a conduit à la culture généralisée du cannabis et à l’émergence de nombreux points de vente au détail de cannabis.
Le Premier ministre a tenu aujourd’hui une réunion avec les agences impliquées dans la répression et le contrôle des stupéfiants illégaux, y compris les ministères de la Santé publique, de la Justice et de l’Intérieur, ainsi que les agences de sécurité nationale.
Une autre question clé soulevée par le Premier ministre est la loi concernant la méthamphétamine, ou « yaa baa ». Il a déclaré que la loi actuelle ne spécifie pas le nombre de pilules qui peuvent être considérées comme de la possession pour la consommation personnelle ou pour le trafic, ce qui rend difficile pour les forces de l’ordre de savoir s’il faut traiter un suspect comme un consommateur de drogue ou un trafiquant de drogue.
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Pour dissiper la confusion, le premier ministre a déclaré que la loi devait être réécrite pour préciser que la possession d’une pilule de méthamphétamine sera considérée comme une consommation personnelle et que deux pilules ou plus seront considérées comme de la possession à des fins de trafic.
Malgré l’intensification des efforts pour réprimer les stupéfiants illégaux et la décision du gouvernement d’ajouter le problème à l’ordre du jour national, le Premier ministre a déclaré que davantage de stupéfiants illégaux, en particulier les pilules de méthamphétamine, continuent d’être introduits en contrebande dans le pays et restent facilement disponibles.
Srettha a déclaré que l’un des problèmes derrière l’incapacité à endiguer l’afflux et la disponibilité généralisée des pilules de méthamphétamine est que les autorités sont toujours incapables de sévir contre les principaux trafiquants, alors qu’il exhorte les autorités concernées à intensifier leurs efforts pour arrêter les « gros poissons » et saisir leurs actifs.
Source : Thai PBS World
