La cohabitation est difficile en Thaïlande entre l’homme et les éléphants sauvages, qui souhaitent élargir leur espace naturel.
En Thaïlande, hommes et éléphants sauvages se livrent aujourd’hui une guerre des territoires. Les pachydermes s’invitent dans les habitations où ils cherchent de la nourriture, détruisant parfois les murs, quand ils ne chargent pas les habitants.
Sompong Anureechan est un survivant. Il a été attaqué et piétiné par un éléphant, et a perdu connaissance pendant plusieurs minutes. « Quand je me suis réveillé, l’éléphant attendait tranquillement debout en me regardant, puis il est reparti », raconte-t-il. Le face à face entre l’homme et les pachydermes a tué une vingtaine de villageois l’an dernier.
Une ONG, codirigée par une Francaise tente de maîtriser la situation.
Bien mieux protégée qu’avant, la population d’éléphants sauvages augmente de 8% par an dans le royaume. Les espaces naturels sont désormais trop petits pour les 3 000 à 4 000 pachydermes du pays. Les bêtes cherchent donc à manger ailleurs, surtout dans les zones agricoles. Dans la lutte de territoires, l’homme n’hésite pas, lui non plus, à tuer. Par peur, vengeance ou défendre ses récoltes, une douzaine d’éléphants sont tués chaque année. Pour tenter de limiter les morts à répétition, une ONG a été créé il y a six ans. 200 volontaires sont répartis sous toute la Thailande. Les équipes patrouillent chaque soir, dans les secteurs où les éléphants approchent les habitants.