La Fédération des associations touristiques thaïlandaises a lancé un avertissement au gouvernement thaïlandais pour l’avertir que le niveau du tourisme a atteint un point critique.
Prête à battre des records, la Thailande met les bouchées doubles pour préparer son accueil à des millions de vacanciers durant l’année à venir.
Selon les prévisions, le nombre de visiteurs étrangers en 2024 sera d’environ 40 millions, similaire à la dernière année pré-COVID, 2019. Cela pourrait mettre à rude épreuve à la fois l’environnement local et l’expérience touristique.
Phuket et Pattaya sont les villes les plus touchées, avec respectivement 118 et 99 visiteurs étrangers pour chaque résident local, selon une étude de MoneyTransfers. Chris Flynn, PDG de l’Association mondiale du tourisme, a suggéré que les responsables thaïlandais ne semblaient pas avoir prévu les conséquences de l’afflux.
Les signes d’un tourisme excessif à Pattaya comprennent une circulation dense, aggravée par les bus touristiques qui bloquent les routes insuffisantes, et les travaux en cours dans le centre-ville.
La situation déjà désastreuse pourrait s’intensifier en raison des pénuries d’eau potentielles provoquées par des précipitations insuffisantes et de l’augmentation possible du nombre de passagers à l’aéroport d’U-tapao, près de Pattaya. Certaines compagnies aériennes n’utilisent actuellement pas l’aéroport en raison de l’absence de transport régulier en bus vers Pattaya. Mais, si cela change, les arrivées quotidiennes à U-tapao pourraient augmenter de manière significative.
Récemment, le nombre de touristes en Thaïlande a augmenté, en partie parce que le pays a renoncé aux visas de vacances pour les grands marchés comme la Russie, la Chine et l’Inde. En réponse, les autorités thaïlandaises tentent de détourner les touristes vers des provinces moins populaires afin d’alléger la pression sur les stations balnéaires traditionnelles. Le Conseil thaïlandais du tourisme exhorte également le gouvernement à facturer un droit d’entrée de 300 bahts pour financer le développement et les améliorations. Cependant, les experts du voyage se demandent si de telles mesures peuvent contrôler efficacement le surtourisme.
Le contrôle du tourisme n’est pas seulement une question thaïlandaise. Par exemple, la Grèce exige désormais une réservation à l’avance et un paiement à l’avance pour les visites de l’Acropole. Les Pays-Bas ont renforcé les lois sur les drogues et arrêté la construction de nouveaux hôtels pour freiner les comportements indisciplinés des touristes. Certains pensent que la récente répression de la Thaïlande contre la criminalité étrangère et l’interdiction potentielle du cannabis récréatif suggèrent qu’elle vise également à dissuader certains types de touristes. Comme l’a dit un ministre thaïlandais : « Nous voulons désormais des touristes de qualité. »
Source : Asean Now