Bangkok et la mafia des taxis en thailande

Les chauffeurs de taxis refusant d’activer leur compteur sont monnaie courante dans certains quartiers de Bangkok, et le Premier ministre a fait savoir que cela devait cesser pour le salut du tourisme.

Le Premier ministre thaïlandais, Srettha Thavisin, a ordonné à la police de prendre des mesures sérieuses pour neutraliser la « mafia des taxis » qui sévit autour du carrefour Ratchaprasong, où se concentrent plusieurs grands centres commerciaux de Bangkok, dont Central World.

Les habitants de Bangkok, qu’ils soient étrangers ou thaïlandais, connaissent bien la difficulté de trouver en ville, et particulièrement dans ce quartier un taxi qui accepte d’allumer son taximètre. Le chauffeur demande généralement une somme arbitraire bien supérieure au tarif réglementaire, et qui peut devenir particulièrement élevée lorsqu’il s’agit de touristes.

Sur un rayon d’environ 500 mètres autour de Central World, il est très rare d’obtenir que le taximètre soit activé. Cela pour la simple et bonne raison qu’une « mafia » de taxis a fait main basse sur le quartier, s’arrogeant des passe-droits et interdisant aux autres chauffeurs de prendre des passagers dans la zone sous peine de représailles.

Le refus d’activer le compteur de la part de certains chauffeurs n’est pas un problème nouveau dans la capitale thaïlandaise, où le taux tarifaire des taximètres a très peu évolué au cours des deux dernières décennies avec une course qui commence à 35 bahts, comme il y a 20 ans, alors que le coût de la vie en général et des carburants en particulier a explosé entre temps.

Mais force est de constater que dans certains endroits de la capitale, c’est quasi systèmatique. Cela se produit généralement à des moments clés de la journée (heures de pointe, pluie) ou en soirée autour de lieux touristiques ou de divertissement nocturne fréquentés par des étrangers, comme le soï Sukhumvit 11 ou encore le quartier Silom.

Le Premier ministre a demandé cette semaine à la police et à la municipalité de Bangkok (BMA) d’examiner des allégations de corruption autour d’un système d’autocollants apposés à l’arrière de taxis qui permettrait d’identifier les véhicules autorisés à opérer par le service de sécurité du centre commercial Central World.

Srettha Thavisin, qui a annoncé début avril un plan ambitieux visant à faire de la Thaïlande un pôle touristique majeur capable d’accueillir 150 millions de voyageurs aériens d’ici 2030, estime que ces pratiques contribuent à donner une mauvaise image du tourisme en Thaïlande.

Source de l’info : Lepetitjournal.com

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