Libération du tueur en série Charles Sobhraj dit le Serpent

La plus haute juridiction du Népal a ordonné mercredi la libération de Charles Sobhraj, le tueur en série français dépeint dans la série Netflix le Serpent, responsable d’une série de meurtres à travers l’Asie dans les années 1970.

La Cour suprême a estimé que Charles Sobhraj, 78 ans, emprisonné dans la république himalayenne depuis 2003 pour le meurtre de deux touristes nord-américains, devait être libéré pour des raisons de santé, selon une copie du verdict consultée par l’AFP.

Sobhraj a finalement passé 21 ans en prison, avec une brève pause en 1986 lorsqu’il s’est échappé avant d’être à nouveau arrêté dans l’État côtier indien de Goa. Libéré en 1997, il s’est retiré à Paris mais a refait surface en 2003 au Népal, où il a été repéré dans le quartier touristique de Katmandou et arrêté. L’année suivante, un tribunal l’a condamné à la prison à vie pour avoir tué la touriste américaine Connie Jo Bronzich en 1975. Dix ans plus tard, il a également été reconnu coupable du meurtre de la compagne canadienne de Bronzich. En prison en 2008, Sobhraj a épousé Nihita Biswas, de 44 ans sa cadette et fille de son avocat népalais.

« Le maintenir continuellement en prison n’est pas conforme aux droits humains du prisonnier », peut-on lire sur le document. « S’il n’y a pas d’autres affaires en cours contre lui pour le maintenir en prison, cette cour ordonne sa libération aujourd’hui et […] le retour dans son pays dans les quinze jours. »

Lié à une vingtaine de meurtres
Après une enfance troublée et plusieurs séjours en prison en France pour des délits mineurs, Sobhraj a commencé à parcourir le monde au début des années 1970 et s’est retrouvé dans la capitale thaïlandaise, Bangkok. Son modus operandi consistait à charmer et à se lier d’amitié avec ses victimes, souvent des routards occidentaux en quête de spiritualité, avant de les droguer, de les voler et de les assassiner. Son implication dans un premier meurtre remonte à 1975 lorsque le corps d’une jeune Américaine avait été retrouvé sur une plage de Pattaya en bikini. Décrit comme doux et sophistiqué, il est lié à une vingtaine de meurtres.

Ses victimes étaient étranglées, battues ou brûlées, et il utilisait souvent les passeports de ses victimes masculines pour se rendre à sa prochaine destination. Le surnom de Sobhraj, « le serpent », lui vient de sa capacité à prendre d’autres identités pour échapper à la justice. Il est devenu le titre d’une série à succès réalisée par la BBC et Netflix qui s’inspire de sa vie. Il a été arrêté en Inde en 1976, après la mort par empoisonnement d’un touriste français dans un hôtel de Delhi, et a été condamné à 12 ans de prison pour meurtre.

Source AFP

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